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du venin parait très important, car l'introduction de ce poison dans l'organisme, localement ou par voie intraveineuse, s'accompagne toujours d'une hyperleucocytose manifeste et, d'autre part, si on injecte à un animal neuf une dose de venin diluée dans une petite quantité d'exsudat leucocytaire frais, on observe toujours un retard considérable dans l'envenimation et très souvent la survie, » (Calmette, p.346, ind. bibl. 22.)

En ce qui concerne le rôle du système nerveux, Calmette a constaté que les émulsions de cerveau de lapin et de serpent (Bothrops lanceolatus) sont sans action antitoxique in vitro contre le venin. Elles n’ont aucun pouvoir préventif.

D'autre part, Calmette, en collaboration avec Guérin, à injecté des lapins avec du sérum antivenimeux (2 cc.) puis des substances à action élective sur le système nerveux (curare, 3 milligrammes), alcool éthylique (20 cc. dilution à 50 %), chloral (0 gr. 45 dans les veines), bromure de potassium (0 gr. 3 dans les veines), sulfate de strychnine (0 gr. 0003 dans les veines, puis enfin du venin à une dose mortelle en 15 minutes. Aucun des animaux n’est mort. Les résultats sont identiques si on injecte les substances toxiques d’abord, puis le sérum antivenimeux, puis enfin le venin. Donc « après l'injection de sérum antivenimeux, ce sérum manifeste son action préventive, malgré que l’on se soit efforcé de diminuer la résistance des éléments nerveux par l'injection de divers poisons qui agissent sur ces derniers. » (Calmette, p. 347, ind. bibl. 22.)