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dont la quantité varie d’une espèce à l’autre, soient susceptibles d'augmenter chez un animal, sous l'influence de certaines excitations, en particulier celle qui résulte des injections vaccinantes. Dans ce cas l'immunité artificielle consisterait dans l'exagération d’un moyen de défense naturelle de l'organisme. Cette manière interpréter les faits est d'autant plus vraisemblable qu'elle ramène aux mêmes lois les phénomènes de l’immunité naturelle et de l'immunité artificielle. »

§ 4. — Substances capables d’engendrer une réaction vaccinale.

S'il en est ainsi, il se peut que quelques autres substances soient capables de produire cette stimulation, et ainsi peuvent s'expliquer les faits que Phisalix et Bertrand ont observés tels que la vaccination contre le venin de vipère par le sérum d'anguille, par le venin des guêpes, par la cholestérine fusible à 148° et les sels biliaires, par la cholestérine végétale extraite de la carotte et fusible à 136°, par la tyrosine extraite du dahlia et de la Russule noircissante et par les sucs de certains champignons. (Phi salix, ind. bibl. 12, 17, 18, 19, 20, 21.)

Dans tous ces cas, il S’agit, pour Phisalix, de réactions vaccinales et non pas simplement de propriétés antitoxiques.

Toutefois Calmette conteste ces faits (ind. bibl. 22).

« Il importe de remarquer, écrit-il, que, pour vérifier ces expériences, on doit éprouver les animaux avec des doses de venin sûrement mortelles en 2-3 heures, car si