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Marmier, opérant sur un mélange de venins de cobra, de Bothrops lanceolatus, d'Hoplocephalus d'Australie et de Pseudechis porphyriacus, n'a pas obtenu d'atténuation par les courants à haute fréquence « malgré une dépense d'énergie considérable qui aurait suffi pour faire bouillir le liquide en quelques minutes sans le refroidissement (ind. bibl. 14). Ces résultats n’infirment pas le fait énoncé par M. Phisalix concernant uniquement le venin de vipère.

M. Calmette nie aussi la séparation de l’échidnovaccin des autres substances du venin par la filtration. D'après lui, si l’on prend soin de désalbuminer le venin par la chaleur (chauffage de 20 minutes à 72°, puis filtration sur le papier), on constate que le venin passe intégralement à travers la bougie et que le liquide filtré possède à très peu de chose près la même toxicité que le liquide non filtré.

« Le fait annoncé par M. Phisalix provenait donc de ce qu'il filtrait un liquide albumineux : l'albumine obstruant en grande partie les pores de la porcelaine constituait à la surface de celle-ci une véritable membrane dialysante (Calmette, p. 233, ind. bibl. 15). »

L'expérience par laquelle M. Phisalix à opéré cette même séparation par dialyse, semble répondre à cette objection.

§ 2. — Animaux à immunité naturelle contre le venin.

Déjà Fontana avait constaté que la vipère était réfractaire à l’action de son propre venin et que la couleuvre également était réfractaire à l’action de ce même venin.