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températures variables, en diminuant graduellement leur toxicité.

« Le chauffage ne transforme pas les venins en vaccins : Lorsqu’on inocule aux animaux des venins chauffés à des doses voisines de celles des venins normaux qui donnent la mort, on vaccine dans les mêmes conditions qu’en inoculant aux animaux des doses non mortelles de venin normal. »

Cette assertion de Calmette repose sur les expériences suivantes :

1o  Inoculation à 4 cobayes, a, b, c, d, du poids de 300 à 400 grammes, d’une dose de venin de cobra égale aux 2/3 de la dose minima mortelle, soit 0 milligr. 03 de la solution d’épreuve : tous les cobayes restent en bonne santé ; ils ont une légère ascension de température de 0°5 à 1°, qui dure environ 24 heures.

3 jours après, ils reçoivent la dose de 0 milligr. 05 de venin, mortelle en 12 heures pour les témoins de même poids : ils sont un peu malades, restent près de 24 heures sans manger, puis se rétablissent. La première injection les a vaccinés contre la dose minima mortelle.

2o  Inoculation à une deuxième série de cobaye, a, b, c, d, d’une dose minima mortelle de 0 milligr. 05, mais après chauffage de 30 minutes à 85°. Les cobayes restent en bonne santé. 3 jours après, deux d’entre eux résistent à la dose de 0 milligr. 05 non chauffé et les deux autres qui reçoivent 0 milligr. 2 de venin chauffé succcombent en 2 heures.

Calmette conclut que le venin chauffé est encore toxique et que sa toxicité est seulement diminuée par le chauffage (Calmette, ind. bibl. 15).