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Une solution de venin de vipère diluée à 1 p. 5000 est placé dans le dialyseur.

« La quantité de venin correspond à 3 doses mortelles. Dans le vase extérieur, on verse 20 centimètres cubes d'eau distillée. Au bout de 24 heures ce liquide est inoculé à un cobaye. Il ne détermine pas d'autre symptôme qu'une élévation de température de 1°. L'animal éprouvé, au au bout de 4 jours avec une dose de venin qui tue un témoin en 9 heures a parfaitement résisté. Si on remplace le premier liquide du vase extérieur par la même quantité d'eau distillée et qu'au bout de 24 heures on recommence avec cette même eau la même expérience sur un cobaye, on constate que la température s'abaisse sensiblement, qu'il y a un œdème local très accentué et qu'il n’y a pas le moindre indice de vaccination. En effet, ce cobaye, inoculé 3 jours après avec la même dose du même venin, est mort en 9 heures. Que conclure de ces faits sinon que l'échidnovaccin traverse le filtre et la membrane du dialyseur plus rapidement que l'échidnase et l'échidnotoxine {Phisalix, ind, bibl. 16).

Calmette, pour qui la vaccination antivenimeuse est une vaccination par accoutumance, a discuté quelques-uns des faits avancés par Phisalix.

En ce qui concerne l’action de la chaleur sur le venin, il s'exprime ainsi (ind. bibl, 15) :

« […] Je ne pense pas qu'on puisse interpréter l’action de la chaleur dans le même sens que ce savant et qu’on soit en droit de supposer dans les venins l'existence de deux sortes de substance aussi facilement dissociables, les unes toxiques, les autres vaccinantes […]

En résumé, la chaleur modifie tous les venins à des