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rant (solution de venin dans l'eau salée à 7,5 p. 1000 opposant moins de résistance au passage du courant que la solution glycérinée à 50 p. 100 (ind. bibl. 7). Plus récemment (1904), il a montré que le venin de vipère soumis à l'action des radiations du radium jouit de propriétés semblables et que « les rayons émis par le radium exercent sur le venin de vipère une influence atténuante dont l'intensité est fonction du temps et probablement aussi de l’activité du sel de radium (ind. bibl. 95).

Ces faits toutefois ne suffiraient pas à affirmer l'indépendance d’un principe vaccinant.

Il se peut en effet que la chaleur détruise les substances toxiques en respectant les substances vaccinantes, ou qu'elle les fasse naître aux dépens des matières toxiques ou autres contenues dans le venin. Aussi Phisalix élimine cette dernière hypothèse en faisant remarquer que s'il en était ainsi d'ordinaire, on devrait, par un chauffage convenable, transformer d’une manière constante le venin en vaccin. Or le venin des vipères de Clermont-Ferrand, chauffé à des températures variables, s'atténue et perd sa toxicité, mais ne possède aucune propriété vaccinante et cependant il contient les mêmes substances toxiques (échidnase et échidnotoxine).

De plus on peut séparer les produits vaccinants des produits toxiques par filtration du venin sur la bougie. Tandis que les produits toxiques restent dans la bougie, les pro- duits vaccinants filtrent (Phisalix, ind. bibl. 10).

Il en est de même si on soumet le venin de vipère à l'action de la dialyse.

« J'ai employé comme dialyseur des boyaux en par- chemin dont j'ai vérifié l'intégrité avec le plus grand soin.