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plus grand que la dose de sérum ajouté est plus considéable. On note les tubes dans lesquels elle ne se produit pas après deux heures.

L’expérience montre qu’on doit considérer comme bons pour l’usage thérapeutique les sérums qui, à la dose de 0.5 cm3 empêchent complètement l’hémolyse par 1 milliamme de venin de cobra, de Bothrops ou de Bungare et ceux qui, à la dose de 0.3 cm3, empêchent l’hémolyse par 1 milligramme de venin de Lachesis ou de vipère peliade. »

« On peut, par une méthode calquée sur la précédente, mesurer l’activité antihémorragique d’un sérum antivenimeux, car le parallélisme qui existe entre l’action neurotoxique et l’action antihémolytique des sérums se retrouve ainsi que j’ai pu le constater, entre l’action antibémorragique et l’action antiprotéolytique de ces mêmes sérums.

« Or l’action antiprotéolytique se mesure aisément au moyen d’une série de tubes à essai dans lesquels on verse une même quantité de bouillon gélatiné à 20 pour 100 rendu imputrescible par un peu de thymol.

« La gélatine étant maintenue liquide à l’étuve, on verse dans chaque tube une quantité croissante de sérum. On ajoute ensuite partout la même dose de venin, soit 1 milligramme. Les tubes sont portés à l’étuve à 38° pendant 6 heures. On les retire ensuite et on les immerge dans un bain d’eau froide. On note ceux dans lesquels la gélatine se solidifie et l’on détermine ainsi la dose de sérum antivenimeux qui empêche la protéolyse de cette substance.

« Cette double méthode de contrôle permet de mesurer très exactement l’activité des sérums antivenimeux sans avoir recours à l’expérimentation sur les animaux. »