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qui aurait pu résister à la destruction, sur des animaux aussi sensibles.

Dans ces conditions, le venin chauffé même un quart d’heure à 70° est encore toxique pour un cobaye adulte de 500 grammes. Par contre, il suffit de cinq minutes de chauffage à 75° pour le rendre à peu près inoffensif et comme il paraît évident que la destruction des substances toxiques augmente très rapidement avec la température, Phisalix et Bertrand concluent que, à 80° et à plus forte raison à 90°, il ne doit en rester dans le produit chauffé que des traces inappréciables.

Le 10 février 1894, Phisalix et Bertrand (ind. bibl. 6) montrent qu’il s’agit bien de propriétés vaccinantes : « Ces propriétés ne se manifestent pas chez l’animal vacciné, aussitôt après l’inoculation ; il faut un certain temps pour atteindre ce résultat. Sur une série de cobayes auxquels on a injecté la même dose d’échidnovaccin, on fait l’inoculation d’épreuve après vingt-quatre, trente-six et quarante-huit heures. Or, tandis que le premier cobaye meurt aussi rapidement qu’un cobaye témoin, le deuxième résiste trois jours et le troisième survit. L’immunisation n’est donc pas produite directement par la matière vaccinante, elle résulte d’une réaction de l’organisme…

« L’échidnovaccin provoque la formation dans le sang d’une substance antitoxique. Nous le démontrons de la manière suivante : des cobayes vaccinés sont sacrifiés quarante-huit heures après l’injection. Le sang défibriné ou le sérum, mélangé avec du venin, est inoculé à des cobayes neufs dans la cavité péritonéale. Dans ces conditions, ces cobayes résistent parfaitement. »

Le 27 mars 1904, Calmette (ind. bibl. 11) écrit : « On