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CHAPITRE VII

La sérothérapie antivenimeuse.


§ 1. — Historique.

Sewall, en 1887 (ind. bibl. 1), annonce qu’on peut faire supporter peu à peu aux pigeons, en commençant par de très petites doses, des quantités considérables de venin. Kaufmann (1889) (ind. bibl. 2), expérimentant sur des cobayes, voit « que les inoculations de venin communiquent aux animaux une résistance plus grande pour les doses fortes… » Après d’autres expériences faites sur une chienne griffonne il conclut que « des inoculations successives de petites quantités de venin peuvent communiquer une résistance plus grande au venin, mais qu’elles sont incapables de conférer une véritable immunité contre l’envenimation. Le venin, dit-il, impressionne toujours l’animal vacciné ; et je suis persuadé que des doses un peu fortes le feraient succomber (ind. bibl. 4).

Calmette, en 1892, expérimentant avec le venin de Naja tripudians, essaie de « produire chez des animaux l’immunité artificielle contre l’envenimation, soit en leur