Page:Le venin des vipères françaises.djvu/101

Cette page n’a pas encore été corrigée

Les recherches de Fraser (ind. bibl. 14), de Phisalix (ind. bibl. 15) ont montré que la bile détruisait le pouvoir toxique du venin. Calmette (ind bibl. 16) a vu que tous les venins, mis en contact pendant 24 heures avec une certaine quantité de bile fraîche, perdent leur toxicité et ne produisent aucun effet nuisible lorsqu'on injecte le mélange à des animaux. Mais si l'on injecte du venin dans la vésicule biliaire de lapins, ceux-ci meurent dans le même temps que les animaux qui reçoivent la même dose en injections sous-cutanée parce que, dit Calmette, « le venin est probablement absorbé avant d’avoir pu être modifié ou détruit par la bile, cette destruction ne pouvant s’opérer qu'après un assez long contact ».

Les recherches de Wehrmann (ind. bibl. 17) et Carrière (ind. bibl. 18) ont montré que la bile, le suc gastrique et la pancréatine diminuaient ou atténuaient considérablement le pouvoir toxique des venins. Il en est de même des oxydases leucocytaires (Carrières). D'autres diastases telles que la papaïne, la présure, et l’amylase jouent à des degrés divers un rôle semblable (Wehrmann). Rappelons que Phisalix a montré que l’échidnase qu'il considère comme un ferment, détruit l'échidnotoxine. (Noir chapitre Il.)