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« diplômé médecin » il ne pouvait découvrir rien de bien, de vrai, de bon… «  Oui, disait un des membres de l’Académie de médecine, la microbatie constitue pour la médecine tout à la fois un péril social et un péril intellectuel. »

À côté des savants qui nient au nom de la science, l’Église qui se retranche derrière inspiration divine ; la grande masse des ignorants va répétant à propos du spiritisme et du magnétisme que « le bons sens défend de croire a ces choses-là ».

Or, « c’est le bon sens, qui a fait rejeter toutes les idées nouvelles. C’est le bon sens qui règle notre conduite et dirige notre opinion. Hélas ! ce bon sens qu’on prône tant, n’est qu’une routine de l’intelligence. Le bon sens d’aujourd’hui, n’est pas le bon sens d’il y a deux mille ans. Le bon sens d’il y a deux mille ans, était de croire que le soleil tournait autour de la terre et se cachait tous les soirs dans l’océan. Le bon sens d’il y a deux cents ans était, qu’on ne peut pas, dans la même journée, donner de ses nouvelles à Pékin et en avoir une réponse. Aujourd’hui, le bons sens indique qu’on peut y envoyer un télégramme, réponse payée. Aujourd’hui, le bon sens commande d’entretenir une armée formidable (qui ruine toutes les nations) avec un million de soldats et cinq millions de fusils. Est-ce que dans deux ou trois siècles (et même moins) ce bon sens-là ne paraîtra pas une absurdité ? » (Ch Richet.)