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comme il lui plait dans sa cabine ou dans son compartiment. Dieu ne peut pas plus être rendu complice des fautes humaines, que le chef de train ou le capitaine du steamer ne sont responsables des fantaisies des voyageurs qu’ils conduisant en avant »[1].

Parce qu’il combat le matérialisme à l’aide d’arguments irréfutables et par des faits qui établissent la survivance de l’âme ; et qu’il est l’adversaire irréconciliable des superstitions dont les prêtres nourrissent leurs fidèles, le spiritisme a nécessairement contre lui et la science néantiste et la religion enfantine qui est celle du grand nombre.

« Les colères ameutées contre le phénomène sont encore plus philosophiques que scientifiques. On lui pardonnerait à la rigueur de détruire la constante vérité des lois de Newton, si la doctrine qu’il a fait éclore ne renversait pas, d’une part, la constante vérité de certains dogmes chrétiens et, de l’autre, la vérité non moins constante du matérialisme.

Pauvre spiritisme, pris dans un étau, entre les mandements des évêques et les foudres des athées ! »[2]

Pour l’écraser, toutes les armes semblent permises. On ne nous ménage ni les médisances, ni la

  1. Papus, Magie pratique. Chamuel, éditeur.
  2. Eugène Nus, Choses de l’autre monde.