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qu’à travers les siècles il a toujours été confisqué, monopolisé par quelques-uns au préjudice des masses.

La Divinité a plusieurs fois envoyé des Messies pour l’arracher à des prêtres devenus indignes ; mais, par je ne sais quel sort funeste, les disciples des messagers célestes ne tardaient pas à retomber dans les errements de leurs devanciers. Tous, plus ou moins, devenaient « marchands d’amulettes ».

C’est là une des faces les plus attristantes de l’histoire de l’humanité. Une fatalité invincible semble, depuis des milliers d’années, peser sur l’humanité pour lui interdire l’accès de la science de l’âme. Une idée surgit-elle quelque part qui parait être l’annonce d’une ère nouvelle et de nouvelles lumières, vite on l’étouffe pour lui substituer le veau d’or.

Mais, objectera-t-on, s’il en est ainsi : la Divinité n’a donc pas la puissance de faire respecter ses lois ?

La Toute-Puissance a créé l’homme libre ; elle l’a voulu responsable de ses actes.

Dès sa première manifestation, dont l’origine nous échappera probablement toujours, l’esprit possède, en puissance, toutes les facultés dont il a besoin pour accomplir sa destinée à travers les siècles et les mondes.

Nous sommes donc libres de bien ou de mal faire « comme, toute proportion gardée, un voyageur peut dans un train ou dans un steamer agir