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Et dans les journaux, ses mémoires
Effaceront, c’est entendu,
Les imaginaires histoires
Du fou, du noyé, du pendu.


XCIV

« Ce qui très fort me choque en vous, mam’zelle,
Ah ! ce n’est pas votre air impertinent…
— Impertinent vous-même ! répond-elle ;
A-t-on jamais ouï pareil manant !…
— Je ne dis rien de votre caractère ;
Il est fougueux, et chacun le connaît :
Votre cervelle est vraiment un cratère,
Et votre tête est tout près du bonnet.
Cela me va. Je ne cherche pas noise
À votre goût pour les colifichets,
Aux traits malins de votre humeur sournoise,
À d’autres torts devant tous affichés.
Non !… Ce par quoi de notre mariage
L’heureux moment peut être différé
N’est pas cela… Vous devinez, je gage ?…
Point ?… Franchement, alors, je le dirai :
Ce qui me fait ainsi faire la moue,
Ce qui m’agace et m’éloigne, mordieu !
C’est ce point noir perdu sur votre joue,
Avec des poils hérissés au milieu ! »