Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il faudrait le calme d’un ange
Pour vous tolérer sans chagrin.
Mais moi qui n’ai rien de céleste,
Cela finit par m’agacer !……
Allons ! bien ! tandis que je peste,
La voilà qui veut m’embrasser !


LXXIX

Ta ta ta ! dites blanc, dites noir, peu m’importe,
Je ne vous croirai plus,
Car vous m’avez trompée, et de la pire sorte !
Et de nouveaux serments resteraient superflus.
Vainement, désormais, vous pouvez me promettre
Beaucoup, peu, moins encor,
Par geste et par discours, par télégramme et lettre ;
Je n’en prends nul souci : votre crédit est mort !…
Je saurai vous tenir très haute la dragée.
Les paris sont ouverts :
On va voir si je peux, dans la lutte engagée,
Punir l’offense grave et les affronts soufferts !…
Car vous m’aviez promis… deux serins pour ma fête :
Chacun le sait, chacun !
Et chacun sait aussi l’injure qui m’est faite :
Au jour fixé par vous, je n’en ai reçu qu’un !