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XLVII

Je ne sais qui m’a dit que vous fûtes malade
Pour avoir trop fêté certaine marmelade,
Ô mon pauvre Toto !
Je ne sais qui m’a dit, ma petite Victoire,
Que vous versiez, hélas ! pour un ruban de moire
Bien des larmes tantôt…..
Mais c’est faux, n’est-ce pas ? Défendez-vous bien vite.
Eh quoi ! votre regard se détourne du mien ?
À vous justifier, en vain, je vous invite ?…
C’est vrai, puisque, honteux, vous ne répondez rien !…


XLVIII

Oh ! le gai camarade, ami sûr et bon diable !…
Le joyeux ton majeur règne seul à sa table ;
On y fait des bons mots, du potage au café.
La femme qu’il a prise est de la même pâte ;
Ses enfants dodus sont de ceux que rien ne gâte ;
Cet homme, pour le sûr, cet homme est né coiffé.
Vous verrez qu’il mourra sans souffrance ni fièvre,
Comme d’autres s’en vont à la fête, au plaisir,
Le rire dans les yeux, la chanson sur la lèvre
Et le cœur satisfait, sans regret ni désir !