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XLIII

À l’aube, le clocher, dans les airs, carillonne ;
C’est dimanche. Il fait beau ; l’air est bon, le ciel bleu,
Et sous les toits de chaume il ne reste personne,
Car c’est jour de relâche où l’on va prier Dieu.
La moisson couleur d’ambre est bonne cette année ;
C’est lui qui l’a bénie et qui nous l’a donnée :
Il commande aux saisons.
Laissant donc nos deux mains pures d’œuvre servile,
Joignons-les d’un cœur humble et d’un esprit docile
Devant ce Protecteur des champs et des maisons.


XLIV

« À votre air soucieux, je pressens quelque chose
D’horrible, mon époux ;
Je voudrais deviner, et cependant je n’ose…..
Mais j’ai pitié de vous !
Quel coup va nous frapper ? quel malheur nous menace
Parlez ! car tout mon sang d’épouvante se glace…
Je suis morte à demi !
— Eh bien !….. j’ai mal diné chez mon copain Lapeine !
Son ordinaire est bon pour les goujats à peine :
Ce n’est qu’un faux ami ! »