Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/185

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Si vous aimez dans l’ombre à frapper en silence,
Mais sans causer pourtant de blessure ou de mort,
Ou dans vos mains, un jour, si le verrier la lance,
Soufflez fort !

Si vous gagnez ses bords en quelque steppe aride
Encombré par la neige et battu par le vent,
Naviguez d’un bras fort, d’un mouvement rapide….
En avant !


XLVI

À l’abri de ses murs, Segrais, Huet, Malherbe,
Ont trouvé leur berceau, comme le fit Choron ;
Leur pied d’enfant battait le pavé frangé d’herbe
Et d’avance leur gloire astiquait son clairon.

Il s’éveille aux éclats de la diane sonore,
Avant que l’aube froide ait fait un mouvement ;
Il bruisse, il s’agite, et se vante et s’honore
D’avoir, en un clin d’œil, fait tout son « tremblement ! »

Il a de l’Orient la passive indolence ;
Il aime à bien dormir, et la graisse lui plaît.
Mais qu’un devoir l’arrache à cette somnolence :
C’est un chef ! et sa veine alors n’a plus de lait.