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Je suis l’étroit canal où circule agitée
Une rouge liqueur qui ne doit pas tarir.
Qu’un instant elle soit dans son cours arrêtée,
Il n’en faudra pas plus à l’homme pour mourir.

Quand la faucille d’or aux mains des druidesses,
Dans l’ombre des grands bois brillait comme un éclair,
Je parais de mes fleurs le front de ces prêtresses
Et le vent secouait mon arôme dans l’air.


XXXIX

On discute, on dispute et même on s’injurie
De l’un à l’autre bout en y haussant le ton.
Ce qu’on y vient chercher est multiple et varie
De la truffe au homard et de l’oseille au thon.

Dressant, comme un héros, sa tête échevelée,
Pour les siècles futurs il élevait la voix ;
Et retraçant l’horreur de l’ardente mêlée,
Des preux et de leurs fils il chantait les exploits.