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XXXIII

J’aime à faire la mienne. Elle n’est point profonde ;
Je ne l’encombre pas d’inutiles chiffons.
Que faut-il, en effet, pour parcourir le monde ?
Du linge, des souliers, de l’audace et… des fonds.

Je suis fidèle au mien, qu’il flatte ma superbe
Et m’attire à la fois l’honneur et le profit,
Ou qu’il me laisse en bas comme un grillon dans l’herbe ;
Le devoir m’y confine et cela me suffit.

On n’entend plus rouler ce bruyant équipage
Aux claquements du fouet, aux sons clairs du grelot.
Rentrer sous la remise après gloire et tapage,
Des choses et des gens, c’est ici-bas le lot.


XXXIV

Il en suffit d’un seul pour causer grands dommages,
Pour exciter le rire ou provoquer les pleurs ;
Et pour faire monter jusqu’à certains visages
Les rougeurs de la honte ou d’étranges pâleurs.