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l’horrible crime que je venais de commettre : c’était un véritable inceste de faire cela avec elle (et ses pleurs continuaient de couler).

Je jetai mes bras autour de son cou, voulant essuyer ses larmes par mes baisers, faisant retomber tout le blâme sur ma pine en fureur ; tout en parlant, j’avais pris sa main et la lui avais fait empoigner. Elle retira sa main rapidement, mais non sans l’avoir auparavant gentiment pressée. Elle me répéta que j’étais un horrible garçon, que je devais me retirer et la laisser seule avec Ellen pour pouvoir réfléchir à ce qu’il restait à faire dans une circonstance aussi épouvantable.

Ellen s’approcha alors, et l’embrassant tendrement, la supplia de ne pas me faire sortir.

— Je l’aime tant, chère madame, et j’ai si envie de le posséder maintenant, car cela m’a si excitée de le voir jouir de vous, que je mourrais si vous ne me laissiez pas le posséder de suite.

— Horrible ! Horrible ! dit ma tante, je croyais que j’étais arrivée assez à temps pour vous sauver.

— Oh ! non, il a couché avec moi toute la nuit et m’a possédée souvent déjà, mais il n’a pas été le premier, en sorte qu’il n’y a eu ni viol, ni séduction.

— Alors c’est vous qui l’avez séduit, petite vicieuse, car on n’a jamais vu d’enfant plus innocent que lui.

La pauvre Ellen, confondue de cette accusation, répondit que c’était une calomnie et qu’elle connaissait bien la personne qui m’avait séduit.