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où nous devions prendre la voiture. Elle arriva ; ma pauvre mère put à peine me souhaiter bon voyage, et je vis les larmes couler sur ses joues vénérables pendant qu’elle agitait son mouchoir avant que la voiture ne tournât à un coude du chemin, ce qui nous empêcha de la voir davantage.

Naturellement, j’avais le cœur gros ; comment aurait-il pu en être autrement, quitter mon foyer pour la première fois. Ma tante passa son bras autour de ma taille et courba ma tête sur son énorme poitrine, essayant de me consoler le mieux possible ; mais le cœur doit se dégonfler de lui-même. Heureusement, nous étions seuls dans l’intérieur de la voiture ; ma tante était très affectueuse, ainsi que le pasteur. Je m’endormis bientôt, et même dans ce moment de tristesse, j’avais un certain plaisir à presser avec ma tête ces magnifiques tétons. Ma tante m’embrassait souvent, je lui rendais ses baisers à pleines lèvres, ce qui paraissait lui faire grand plaisir. Je dormis jusqu’au moment où la voiture s’arrêta pour l’heure du souper ; je mangeai avec grand appétit, et, comme on peut le supposer, après les travaux extraordinaires de la dernière semaine, je me rendormis bientôt et ronflai comme une toupie.

Je ne me réveillai qu’au grand jour, et, comme tous ceux qui ont dormi profondément, j’étais éveillé et sentais ce qui se passait avait de pouvoir ouvrir les yeux. Je sentis qu’une main pressait et paraissait prendre la mesure de ma pine toute raide, raideur qui était produite par mon