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dans la chambre de mes sœurs, je mis aussi de l’huile aux ferrures et aux gonds de ma porte et de la leur, car, maintenant que la glace était rompue avec miss Frankland, il était nécessaire d’être plus prudents que jamais, afin de ne pas exciter sa jalousie et qu’elle ne puisse jamais soupçonner mes visites à mes sœurs.

Ayant tout terminé suivant mes désirs, je retournai au salon et, pendant que mes sœurs jouaient un duo sur le piano pour maman, je proposai une partie d’échecs à miss Frankland.

Elle était naturellement bien plus forte que moi, mais nos jambes se rencontraient sous la table de jeu ; son charmant petit pied chercha le mien, se posa dessus et le pressa doucement de temps en temps.

Cela lui donnait des distractions qui furent cause que je lui gagnai deux parties.

Ma mère envoya mes sœurs se coucher et me dit d’en faire autant ; mais, comme je désirais ne pas attendre trop longtemps l’arrivée de miss Frankland dans sa chambre, je demandai de rester une heure de plus, afin de permettre à miss Frankland d’avoir la chance de me gagner à son tour, en même temps, je lui pressai le pied pour lui faire comprendre qu’elle devait appuyer ma demande.

Elle se conforma à mon désir, quoique étant tout à fait ignorante du motif.

Maman s’approcha de nous pour nous voir jouer, ce qui obligea miss Frankland à faire plus