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souvent l’ardent désir de voir une pine véritable et avait fini par savoir de miss Frankland, qu’elle s’était servie de la mienne. La petite polissonne importunait miss Frankland pour se faire enfiler par moi en sa présence, disant qu’elle pourrait facilement se cacher derrière les rideaux et que je n’en saurais jamais rien. Miss Frankland, qui en avait aussi envie qu’elle, consentit et la plaça à un endroit où elle pouvait tout voir sans être vue ; elle ouvrit ma porte pour venir me chercher, mais trouva un lit vide. Elle crut tout d’abord que j’étais allé trouver une domestique, mais elle voulut s’assurer si par hasard je n’étais pas avec Marie.

Elle monta bien doucement l’escalier et nous trouva en train de nous livrer à un mutuel gamahuchage, qu’elle put voir sans difficulté à la lueur du jour naissant. Elle eut la bonté de nous laisser jouir jusqu’à la fin, puis elle dit en me tirant :

— Oh ! Charles ! c’est affreux ! Comment n’étais-tu pas satisfait avec moi ? Est-ce que je t’ai jamais refusé ! Sais-tu bien que ce serait le déshonneur pour nous tous si quelqu’un venait à savoir ce qui se passe ? Tu es trop jeune pour comprendre quelles seraient les affreuses conséquences d’une pareille découverte.

Elle laissa alors couler un torrent de larmes, dues évidemment non à la jalousie, mais aux horribles résultats qui pouvaient arriver. Je me jetai dans ses bras et comme elle avait elle-même avoué notre intimité, je n’éprouvai aucune difficulté en y faisant allusion. Je la caressai et la pelotai, l’as-