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maines. De sorte que tu vois, mon cher garçon bien aimé, que de toutes manières il est prudent d’éviter tout excitement amoureux pendant cette période, quelques grandes que soient les démangeaisons que l’on a de se livrer aux combats amoureux. Quelques femmes n’en tiennent aucun compte, et pour une satisfaction momentanée, courent les risques, non seulement de se rendre malades elles-mêmes, mais surtout leurs amoureux. Moi aussi, mon cher enfant, j’ai été imprudente, et en connaissant les résultats, je serais à la fois cruelle et stupidement insensée de te laisser courir le risque de ce qui m’est déjà arrivé.

Comme elle me donnait ces sages conseils, je ne pouvais m’empêcher de me rappeler ma chère madame Benson, dont les avis m’avaient déjà rendu service, et maintenant j’avais une autre maîtresse aimée qui m’instruisait sur d’autres sujets ayant trait au sexe faible. C’était vraiment une exceptionnelle bonne fortune d’avoir, à mon âge, rencontré deux femmes aussi admirables, non seulement des plus amoureuses et des plus lascives, mais me faisant connaître entièrement tout ce qui concerne leur sexe et le monde, en même temps qu’elles satisfaisaient mes désirs amoureux, ainsi que les leurs. Elles étaient passées maîtresses dans l’art amoureux et n’ignoraient aucun des moyens pouvant augmenter l’excitement et les jouissances amoureuses ; mais elles savaient aussi vous inculquer la sagesse pour la conduite future. Je dois tous mes succès amoureux du restant de ma vie aux