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complimenta le pasteur sur les progrès de son fils comme instruction et comme éducation, se félicitant en même temps d’avoir rencontré pour son fils, dans le neveu du pasteur, un compagnon aussi modeste, aussi correct et d’aussi bonne tenue : c’était moi.

Au moment de retourner à la maison, Ellen demanda la faveur de marcher, espérant sans doute avoir Henry comme compagnon de route. Mais maman, tout en accédant à sa demande, avait encore trop de doutes ; aussi elle prit Henry avec elle, me confiant le soin d’escorter Ellen. C’était une occasion pour moi.

Ellen rougit et me prit le bras en sortant du presbytère. Mon oncle, au moment du départ, me regarda ainsi qu’Ellen avec l’air de dire : « Je sais bien ce qui va arriver. »

Nous marchâmes assez rapidement jusqu’à ce que nous ne fussions plus en vue de personne. Je m’arrêtai alors, et embrassant tendrement Ellen, je lui dis combien j’étais heureux du bonheur que j’avais pu lui procurer en attirant sa tante dans ma chambre la nuit dernière. Elle fut excessivement confuse à la pensée que je savais comment elle avait occupé la dernière nuit, je la plaisantai un peu là-dessus, lui affirmant qu’il n’y avait point de secret entre Henry et moi, et qu’en réalité si je n’avais pas été très complaisant, elle n’aurait jamais trouvé l’occasion de sentir les grands plaisirs qu’elle avait dû éprouver dans les bras d’Henry.