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Nous savions donc que nous devions aller au presbytère et y prendre notre lunch. Nous convînmes pour cette fois-ci de ne faire aucune confidence au pasteur, mais simplement de lui dire que, pour rassurer la mère d’Henry, nous avions avec intention été très sages et très tranquilles ; que comme Ellen couchait avec elle, c’était une double raison pour gagner sa confiance.

Ceci étant convenu avant d’arriver à l’église, nous entrâmes. Après le service, nous nous dirigeâmes tous vers le presbytère. Le pasteur avec madame Dale, Henry avec Ellen et moi avec ma tante. Ma tante me pressa le bras, me demandant si j’avais eu madame Dale, qui paraissait une très belle femme digne d’être possédée.

— Oh ! mon Dieu, non. Je n’en ai pas eu l’occasion, même si elle eût consenti. J’ai joué l’enfant ignorant pour faciliter Henry avec sa cousine. Je crois que nous lui avons enlevé un peu de ses soupçons, mais elle est encore jalouse et le surveille de très près. Ellen couche avec elle, ce qui rend la tâche d’Henry plus difficile.

Elle m’a beaucoup interrogé sur le genre d’intimité existant entre nous ; j’ai pris un tel air de candeur et d’innocence dans mes réponses qu’elle est tout à fait charmée qu’Henry ait rencontré un tel camarade. Je suis persuadé qu’elle ne va pas tarir en louanges sur ma conduite modeste et discrète.

Cela arriva comme je l’avais dit ; madame Dale me louangea avec un tel air de candeur et de sin-