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de mes sœurs où nous essayions de renouveler les lubriques scènes de volupté que nous avions dernièrement savourées au bord de la mer.

Naturellement la semaine passa beaucoup trop rapidement, et au jour convenu, maman se fit conduire à la ville pour rencontrer miss Frankland qui arrivait par le coach. Mes deux sœurs l’accompagnèrent, car elles avaient toujours besoin d’une chose ou d’une autre, et comme avec miss Frankland et ses bagages, la voiture aurait été tout à fait pleine, on me laissa seul à la maison, ce qui fut une heureuse circonstance comme on va le voir.

J’étais un peu ennuyé de rester tout seul ; mais combien vrai est le proverbe : « L’homme propose et Dieu dispose. » Si j’avais été avec elles, j’aurais perdu un bonheur inattendu et des plus délicieux. Je m’étais rendu au pavillon d’été dans une sorte de désespoir d’avoir perdu l’occasion de foutre encore mes sœurs avant l’arrivée de notre redoutée institutrice.

Je regardais machinalement par la fenêtre, lorsque je crus m’apercevoir qu’une da-