SEPTIÈME AUDIENCE
AUDIENCE DU 13 FÉVRIER
L’audience est ouverte à midi dix minutes.
M. le Président. — Messieurs Les jurés, à l’audience de samedi, M. le député Jaurès a fait une déclaration dont il m’est impossible de me rappeler les termes exacts, mais dont voici à peu près le sens : Dans les bureaux de la Libre Parole, M. le commandant Esterhazy aurait dit, en parlant de l’écriture du bordereau, que cette écriture ressemblait étrangement à la sienne et qu’il se sentait perdu.
Voilà ce que M. le député Jaurès a dit à l’audience de samedi. Cette déclaration a été reproduite dans toute la presse, et voici la lettre et la dépêche que j’ai reçues, dont je dois vous donner connaissance.
C’est d’abord une lettre de M. Le Provost de Launav, sénateur :
- Monsieur le Président,
Je lis la déposition de M. Jaurès. M. Jaurès doit se tromper; car M. Papillaud, que j'ai vu la veille du jour ou il rencontra le commandant Esterhazy, et que j’ai revu le lendemain, m’a tenu un langage tout différent.
Je suis prêt à en témoigner.
Recevez, etc..