Et nous allons encore gagner du temps, car j'ai un certain nombre de témoins à qui je voulais poser des questions dans le même sens : M. Vallecalle, greffier du premier Conseil de guerre, qui devait déposer sur la pièce secrète ; M. Maurel, président du Conseil de guerre, auquel je voulais poser la même question; MM. Echemann, Gallet, Roche, tous membres du Conseil de guerre, et enfin j’arrive à M le général de Pellieux.
M. Le Président. — Et le commandant Ravary ?
Me Labori. — Si vous voulez me le permettre, dans l'intérêt de la rapidité de l’affaire, je vous demanderai la permission de nous autoriser à prendre des conclusions qui, visant tous les témoins auxquels vous refuserez de poser nos questions, seront les suivantes :
1° Donner acte à la défense de ce que les questions ci-après n’ont pas été posées aux témoins N...,N... et N.....:
2° Donner acte à la défense de ce qu'à la suite du refus de M. le Pésident de poser ces questions, la défense a cru devoir renoncer à l’audition de ces témoins.
M. le Président. — Mais c’est toujours la même chose, et il faut que vous renonciez...
Me Labori. — Eh bien ! alors, nous allons les entendre successivement et, pour chacun d’eux, nous demanderons acte de votre refus de poser nos questions !
M. le Président. — Pour les témoins du groupe Le Brun-Renaud, vous avez renoncé ?
Me Labori. — Mais je ne renonce pas pour ceux-là.
Me Labori. — Voulez-vous demander au témoin s’il est à sa connaissance, en sa qualité de greffier du Conseil de guerre, qui en 1894 à condamné Dreyfus, qu’une pièce secrète ait été produite au Conseil de guerre sans avoir été communiquée à la défense ?
M. le Président. — La question ne sera pas posée.
Me Labori. — Je demande acte du refus de poser la question.
M. Le Président. — C’est toujours la même chose.
Me Labori. — Monsieur le Président, je vous demanderai de poser la même question, celle de savoir si, en sa qualité de président du premier Conseil de guerre qui a jugé le capitaine