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dure fraîche , de fabriques élégantes et de ruisseaux serpentans , ce sont des endroits pauvres , où les rochers , les écueils , les torrens , les chûtes d 1 eau , et les chaumières concourent à donner au paysage un caractère particulier qui n’a rien que d’austère et de rustique.

La variété étonnante des objets traités dans ces estampes est égale à la vérité, avec laquelle ils sont représentés. Lune prouve la grande fécondité du génie de leur auteur , l’autre sa rare habileté.

Les estampes d’Everdingen sont gravées d’une pointe grossière plutôt que fine , toujours conduite avec infiniment d’esprit par une main vite et hardie. Fidèle au principe de ne pas sacrifier l’effet de l’ensemble à un détail précieux, il s’attachoit à mettre toute la vérité possible dans les formes , et à les rendre d’une manière exacte , simple et précise.

Cependant nous sommes bien éloignés de prétendre qu’Everdingen ait négligé le détail : son oeuvre nous offre même quelques pièces , où il a mis un fini presque semblable à celui que l’on trouve dans les estampes les plus délicatement terminées des autres peintres qui ont gravé le paysage. Telles sont. La rivière serpentante , Nr. 33 ; le rocher sortant de Veau , Nr. 34 ; le rocher sortant du milieu de la rivière , Nr. 4o ; le petit pont couvert , Nr. 45 ; les deux solives sur l’eau , Nr. 56 ; et prin-