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ait pas gravé d’avantage. Cependant les recherches que nous avons inutilement faites à cet égard, nous portent à croire que l’oeuvre de cet artiste se réduit en effet à ce petit nombre , ou que du moins les pièces qui se seroient dérobées à nos perquisitions , ne peuvent l’excéder de beaucoup.

Quoique les caractères des animaux que l’on voit dans les pièces 1, 2 et 3 , ne soient pas d’une vérité frappante , tout le reste de ces trois estampes montre un dessin ferme et une pointe légère et spirituelle. Une main plus ferme encore et même hardie , se fait remarquer dans les sujets de batailles 4, 5, et 6, ou toutes les figures , même les plus éloignées , ont de l’expression et sont tracées d’une manière piquante et à Deu de fraix. La diversité des attitudes de ces figures , et la sage disposition de leurs beaux groupes donnent à ces trois estampes un intérêt d’autant plus admirable qu’elles ne sont faites presque qu’au trait, et que Jean Miel, pour tout clair-obscur, si indispensable cependant dans des compositions riches en figures distribuées sur plusieurs plans , ne s’est servi que de quelques masses de demi-ombres très légères , dont l’habile emploi seul a pu produire l’effet désiré.