Adrien van de Velde fut lin de ces génies
qui se manifestent de bonne heure , et se
développent avec une rapidité qui ne connoît
point d’obstacles. Dès son enfance ,
toujours le charbon à la main, van Velde
barbouilla, de la cave au grenier, les murailles
de la maison : mais ce qu’il y a d’extraordinaire ,
c’est que sa passion à tracer toujours
les mêmes objets, montroit, à n’en
pas douter, le genre dans lequel il excellent. Il dessinoit avec goût, et par préférence
des chèvres, des moutons et des
vaches. Wynants en fut étonné ; il le prit
dans son école , bien sûr de son succès. De
si rares dispositions ne sont guère trompeuses.
La femme de Wynants fut encore
plus hardie dans ses conjectures ; en voyant
tous les dessins de van Velde , elle dit à son
mari : vous croyez avoir un écolier, ce sera
votre maître. La suite a vérifié sa prédiction.
D’après les conseils de son maître, van
Page:Le peintre graveur-volume 1.djvu/237
Cette page n’a pas encore été corrigée
Cette page n’a pas encore été corrigée
211