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aux oreilles et au visage ; continuez cette opération soir et matin, tant que la petite-vérole donne encore quelque humidité. Dans l’espace de trois ou quatre jours les brebis seront guéries. On peut les mener au champ pendant ce traitement, pourvu qu’on les frotte le matin avant de sortir, et le soir après être rentrées.

Si c’est une petite-vérole d’automne, on donne aux brebis de la livèche et de la racine d’eupatoire femelle sauvage, l’une et l’autre réduites en poudre, deux fois par semaine, tant qu’elles sont malades. La dose pour cent brebis est d’un chapeau plein ; on la mêle avec trois fois autant de sel. Pendant ce temps, on les mène paître dans les champs secs, ou dans des endroits couverts de bruyère, et dans l’espace de trois semaines, leur guérison est achevée et complète.

DE LA PESTE.

C’est une maladie où il n’y a point ou peu de remèdes, mais qu’on peut cependant prévenir.

Ce mal attaque les brebis en été et en hiver. Pour les en garantir, on a soin au commencement du printemps et de l’automne, de leur faire boire, pendant quinze jours, tous les matins, avant d’aller aux champs, un breuvage fait d’eau dans laquelle on a trempé de la sauge et du marrube.

On prend encore de l’encens, du genièvre, ou des herbes odoriférantes, on en parfume l’étable et les mangeoires, et on leur donne, parmi leur nourriture ordinaire, du mélilot commun, du pouliot sauvage, de l’origan, de la marjolaine, etc.