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once de safran et une once de foie d’antimoine ; après quoi, faites herber de la manière indiquée au mot Pienne, page 44.

DE L’INFLAMMATION DES MUSCLES.

Si le bœuf, par accident, s’est laissé tomber en quelqu’endroit dur et pierreux, et que cette chute lui ait causé de l’inflammation dans les muscles, soit intérieurs, soit extérieurs, il faut que, rendu à l’étable, on l’empêche de remuer de place : il faut lui bassiner la partie offensée avec de l’eau froide, après il faut user de linimens confortatifs qui ne soient pas trop chauds.

On reconnaît ce mal, lorsque les reins du bœuf s’endurcissent, que les testicules se raccourcissent, en sorte qu’il n’en paraît presque plus ; lorsqu’il ne remue la cuisse à son aise, et qu’il ne se relève qu’avec peine lorsqu’il est couché.

MAL DE CŒUR.

Les signes de cette maladie sont les yeux tristes, ou le battement fréquent des flancs, avec un penchement de tête occasionné par les nausées.

Remède. — Faites avaler au bœuf une chopine de vin rouge avec gros comme une noisette d’orviétan ou thériaque, et frottez-lui le mufle avec de l’ail. Deux heures après, faites-lui prendre des rôties au vin, ou une copieuse salade de poireaux, cives, ciboules, céleri, ou autres, herbes fortes bien assaisonnées de vinaigre et de sel.

Si l’animal ne se remet pas, ou que le mal em-