Or les trois seuls exemples de Diapré que cet héraldiste donne par indulgence sont les écussons, — blasonnés d’une façon toute moderne, il est vrai, mais à qui la faute ? — de deux familles féodales dont l’une, sans parler de l’autre, a été sûrement représentée à la première croisade par deux de ses membres. L’authenticité de l’écu de Clere, gravé dans le texte, n’est pas d’ailleurs établie. Celui de Houdetot (ancien) est certainement apocryphe puisque son blason primitif était comme nous l’avons vu : d’argent à six porcelets de sable. Les diaprés, en forme d’arabesques, de la fasce et de la bande de ces deux écus, semblent donc bien avoir été dessinés de fantaisie pour répondre à la définition indiquée et sans que l’on se soit donné la peine de remonter aux sources.
Seul, l’écusson nouveau, relativement, de Houdetot, est bien figuré, parce qu’on en a rencontré le blason détaillé. Mais, qu’y trouver à critiquer ? il est irréprochable. L’auteur ne dit-il pas dans son traité que le Lion est le quadrupède héraldique par excellence ; que l’Aigle est le plus héraldique de tous les oiseaux, comme le Lion parmi les mammifères ? Nous ajouterons que le Lion est l’emblème de la force et du courage indomptable, et l’Aigle, le symbole de la victoire.
On s’imagine donc difficilement, en dehors des blasons du même genre, des armes plus nobles et plus héraldiques que celles de la famille de Houdetot.