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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

fauteuil et qu’elle songe !… À quoi songe-t-elle ? Jamais son cœur ne voyage à travers ces vagues et douces pensées qui se commandent ; jamais elle ne se répand en ces douces et tendres confessions intimes où la femme de cœur aime à s’humilier, à reconnaître ses torts, à s’absoudre, à s’amender, à se fortifier. Ce qu’il lui faut, c’est toujours l’action, l’action nette, positive, incessante. Dans son parc, elle se promène, et elle exerce son esprit à un langage qu’elle croit propre à plaire ; dans le monde, elle guerroie, elle ne veut que faire des conquêtes ; seule, elle fourbit ses armes. Cette femme-là ne rêve jamais ; elle calcule. Si elle rêve, c’est quand elle dort ; alors, elle voit en songe les rois à ses pieds, et elle leur rit au nez.

Elle cause poésie et fait des phrases superbes sur la beauté de la nature. Quelle vulgarité élégante !… Elle ne sait pas que les grandes œu-