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Il dit à Élie : Quand viendra le Messie ? Il lui dit : Va, demande-le à lui-même. — Et où se trouve-t-il ? — A la porte de [Rome]. — Et quel est son signalement ? — Il se tient parmi les miséreux, chargés d’infirmités, et tous ceux-là défont et rattachent [leurs plaies] en une seule fois ; mais lui en défait une et en rattache une seule à la fois ; car si on vient me chercher, se dit-il, je ne serai pas empêché et je suivrai aussitôt celui qui m’appellera[1].

Aucune citation ne confère à ces plaies un caractère expiatoire. Le Messie assis aux portes de la grande cité, parmi les loqueteux gui bandent leurs plaies, c’est un tableau à la Callot en contraste saisissant avec sa mission future, lorsqu’une fois il sera appelé à de glorieux exploits.

Que si l’on veut combiner les trois textes talmudiques, ils ne donnent pas beaucoup plus ensemble que séparément. On voit seulement que les paroles d’Isaïe s’imposaient malgré tout à l’attention de certains maîtres. Il fallait que le Messie ait souffert : on concluait que ce devait être avant d’être vraiment le Messie, car l’investiture que Dieu devait lui donner serait comme une création de son caractère messianique. Nous ne rencontrons cette idée que plus tard, mais comme elle s’appuie sur le psaume ii que saint Paul a utilisé dans un sens analogue, elle doit être très ancienne. Si nous la signalons ici, c’est qu’elle est rattachée par le contexte à l’idée des souffrances du Messie.

On lit en effet dans le midrach des Psaumes[2] :

Iahvé m’a dit : Tu es mon Fils. De ces termes, on peut tirer une réponse aux Minim qui disent que Dieu a un fils. Pour toi réponds : Il ne dit pas : Tu es un fils à moi, mais : Tu es mon fils, comme un serviteur auquel son maître dit une parole aimable, en disant : Je t’aime comme mon fils. R. Houna a dit au nom de R. Idi : Trois parts d’épreuves ont été déterminées : l’une a été supportée par les pères anciens et toutes

    rim, c.t préférée par Dalnian ; Hacher (Die Affada der PalÀmorQer, I, p. 190) la juge probable ; on disait que Josué ben Lévi, un des amoras les plus remarquables du début du iu° siècle, était allé au Paradis.

  1. I>. sar.h. 981 ; XIIn’sx 2T11 rrn’nb -’’b”c bit b"X rrara Tx nizi » b"X NMIÏ 7~2. ■’T’DN’I W p’c’I ’’bi’îû iw ni.rz’o INDI pom] nr :ib btx xb- tex Tn T’DNI ~n fie wx. t-itt. : j’irai sur son des, c’est-à-dire sur ses talons. Au lieu de V2TH est texte ancien, les éditions modernes ont « de la ville ».
  2. Pugiü fldei, f. 423 : "ZllTr ’jï’CE “PX ’’IZ *6^ TZK Hliil’ ■fi HUW nnx tjn “ia*IX n ;■’X nnx ’b p nnxi ""znb p s ?l’ cpbn ntybty ï’ca tcin -I"N TIZD “5 XIX zizns ib rm mip in nrîxi Tsar ber iTn n“Ni nrnn b :I ebiyn ITCN ibn : : rirmri ip^n : ten pi -£ ?“n ni’in tmxi^b -"in "cix n’nrw Wn n^’S bv T ?TT n11 flju ? Ko “prnb11 ClVi génération de Tapoatasie se réfère à la persécution d’Hadrien.