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M. McClellan attaque si légèrement. Peut-être aussi ne sera-t-il pas inutile de montrer à nos compatriotes, quels sont les véritables sentiments de M. McClellan à l’égard de la France et de ses plus glorieux enfants.

au rédacteur de la tribune.

Le major général McClellan a prononcé dernièrement sur le balcon de l’hôtel du Fort William Henry, au lac George, un discours dans lequel il a dit :

« Après avoir vaillamment défendu les remparts aujourd’hui ruinés du fort William Henry, vos aïeux ont mouillé de leur sang la place que vous occupez en ce moment ; ils ont été égorgés dans une boucherie qu’avait autorisée la cruelle apathie de Montcalm. Mais deux ans plus tard, celui-ci subissait sous les murs de Québec le châtiment dû à ses crimes, durant la grande bataille à laquelle d’autres de vos aïeux prenaient aussi une part honorable. »

Ces mots doivent surprendre chacun. Comment admettre en effet qu’un lauréat de West Point connaisse aussi peu les hommes et les choses du siècle dernier ? On doit regretter en même temps qu’un candidat à la présidence soit aussi mal versé dans l’histoire américaine.

Montcalm, qui est voué si froidement à l’infamie par l’orateur démocrate, était la personnification de la générosité et des sentiments chevaleresques. C’était le Bayard du 18e siè-