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II


[ Extrait du Canadien du 24 août. ]


Monsieur le Rédacteur,


Votre feuille du 22 du courant contient l’extrait d’un discours prononcé récemment par le général McClellan, sur le balcon de l’hôtel du fort William Henry, au lac George, et vos lecteurs ont remarqué avec plaisir, que la Tribune de Chicago, et le Messager Franco-Américain, avaient élevé la voix pour venger le mérite outragé dans la personne du général Montcalm. Et pourtant, pour qui connaît les sources historiques où puisent les écrivains de la grande république lorsqu’il s’agit des regrettables scènes qui, le 10 août 1757, ensanglantèrent les environs du fort George, rien d’étonnant dans l’accusation du général unioniste. Tout récemment encore, un touriste américain, d’un rang élevé, voyant sur la table de l’aumônier des Ursulines, à Québec, le crâne du héros de Carillon, s’écria : “Possibly a great general, but after his conduct at fort George, certainly an inhuman monster.” En vain l’au-