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le mécanisme du toucher

par lequel les trois contacts doivent être fusionnés n’a pu être réalisé. Ce manque de souplesse du toucher est expliqué par le caractère des empreintes (voir fig. 15). Tandis que nous voyons fig. 14 les trois contacts non seulement fusionner, mais ébaucher pour ainsi dire les contours de la bille tenue entre nos doigts, la figure 15 au contraire nous offre des contacts disparates qui s’opposent à la réalisation des mouvements souples. On peut donc admettre que les empreintes, figure 14 et figure 15, pré-

Fig. 15.


sentent des différences si considérables de contacts et par conséquent de mouvements, que nous avons réellement agi comme si nous avions touché des objets différents avec les deux mains.

Les mêmes phénomènes sont obtenus si nous prenons successivement un anneau en acier entre les cinq doigts des deux mains. Les représentations de l’anneau ne conserveront des contours corrects que dans la main droite où, avec les cinq empreintes réalisées (voir fig. 16), nous pouvons reconstituer la moitié de sa circonférence (voir fig. 16 bis). Dans la main gauche la reconstitution des contours circulaires ne peut se faire en raison de l’incohérence des contacts réalisés (voir fig. 17).