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la pulpe des doigts

no 1, une sonorité plus vibrante ; par l’empreinte no 2, une sonorité moyenne ; par l’empreinte no 3, une sonorité plus faible, nous constatons que la diminution de la sonorité est moindre si l’on fait deux attaques successives par des contacts conjoints comme nos 1 et 2, nos 2 et 3. Et pour la discrimination de notre toucher, ces deux contacts produisent des croisement de lignes moins diversifiées que les ligne des contacts nos 1 et 3 qui nous offrent aussi une plus grande diversification de la sonorité.

Chacun pourra, en attaquant consécutivement une touche sur les trois différentes régions de la pulpe de l’index, se rendre compte de ces modifications de la sonorité. Non seulement la position de la pulpe du doigt se transforme par la substitution d’un contact à l’autre, mais la position de la main subit une transformation non moins importante.

Il est à remarquer que les contacts sur la région la plus sensible ont une localisation mieux conditionnée si l’on s’assied plus haut qu’il est coutume de le faire.

Ces diversifications du toucher étant symétriques dans les deux mains, c’est de droite à gauche qu’il faudrait enchaîner la succession des contacts pour établir le même phénomène dans la main gauche.

Aux exécutants qui ont acquis à ce sujet quelque expérience pratique, cette diversification des contacts paraîtra aussi élémentaire que si on voulait leur apprendre à distinguer les trois couleurs fondamentales. On peut, en effet, agir sur la rétine, et évoquer par les mélanges