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LE MÉCANISME DU TOUCHER

main moyenne (fig. 29) est déjà un perfectionnement qui a son importance par rapport à l’agencement des mouvements.

Nous voyons dans les quatre groupes de doubles croches de la main gauche fig. 30, les dispositions des contacts orientées de façon à ce qu’on puisse produire les phénomènes d’élasticité du toucher par les agencements suivants :

1o Prolonger l’étendue qui sépare le pouce du cinquième doigt, l’attaque du pouce étant faite par un glissé descendant incliné à droite, tandis que celle du cinquième doigt est faite par un glissé descendant incliné à gauche.

2o Ou raccourcir l’étendue qui sépare ces deux doigts en faisant pour leurs attaques respectives avec le pouce un glissé montant incliné à gauche, et avec le cinquième doigt un glissé montant incliné à droite.

Les empreintes des contacts sont agrandies par le premier procédé et diminuées par le second. Le premier procédé rend la sonorité plus moelleuse, le second la rend plus légère et plus vibrante, plus scintillante.

Grâce aux reproductions des contacts nous reconnaissons que la tendance des mouvements des doigts consiste à se rapprocher ou à s’éloigner par une sorte de principe d’attraction ou de répulsion, et ce même principe peut être évoqué entre les mouvements des deux mains. L’élasticité du toucher se développe même plus spécialement sous l’influence de ces mouvements symétriques