Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 9, trad Mardrus, 1902.djvu/86

Cette page a été validée par deux contributeurs.
74
les mille nuits et une nuit

un jour au jeune garçon : « Ô Tel, je voudrais bien aujourd’hui visiter la maison de ton maître, une fois que ton maître et ta maîtresse seront sortis ! » Il répondit : « Certainement ! » Et lorsque son maître fut parti pour sa boutique et que sa maîtresse fut sortie pour aller au hammam, il alla trouver son ami, le prit par la main et, l’ayant introduit dans la maison, lui fit visiter toutes les pièces et voir tout ce qu’elles contenaient. Or l’homme, qui était fermement résolu à se venger de la jeune femme, avait déjà préparé le tour qu’il lui voulait jouer. Donc, lorsqu’il fut arrivé dans la chambre à coucher, il s’approcha du lit et y versa le contenu d’un flacon qu’il avait pris soin de remplir de blanc d’œuf. Et il fit si discrètement la chose, que le jeune garçon ne s’aperçut de rien. Après quoi il sortit de l’appartement et s’en alla en sa voie…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

… il sortit de l’appartement en s’en alla en sa voie. Et voilà pour lui !

Quant à l’époux, voici. Lorsque, vers le coucher du soleil, il eut fermé sa boutique, il rentra dans sa