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les mille nuits et une nuit

livrer sa pêche aux deux garçons qui allaient venir, par choisir pour lui-même le poisson le plus gros et le plus beau ; il tira ensuite de sa ceinture le grand couteau qui y était enfoncé, et le passa d’outre en outre dans les branchies du poisson qui frétillait. Mais il ne fut pas peu surpris en voyant sortir, appendu à la pointe du couteau, un anneau d’or, avalé sans doute par le poisson !

À cette vue, Abou-Sir, bien qu’il ignorât les vertus redoutables de cet anneau talismanique, qui était précisément celui tombé du doigt du roi dans la mer…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENTIÈME NUIT

Elle dit :

… À cette vue, Abou-Sir, bien qu’il ignorât les vertus redoutables de cet anneau talismanique, qui était précisément celui tombé du doigt du roi dans la mer, et sans attacher une grande importance à la chose, prit cet anneau qui lui revenait de droit, et le passa à son propre doigt.

À ce moment arrivèrent les deux garçons pourvoyeurs de la cuisine du roi, et ils lui dirent : « Ô pêcheur, peux-tu nous dire ce qu’est devenu le capi-