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histoire d’abou-kir et d’abou-sir
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alors m’expliquer ce que c’est que ce hammam dont tu me parles ? Car moi non plus je n’en ai jamais entendu parler. » Alors Abou-Sir dit : » Sache, ô roi, que le hammam est un bâtiment construit de telle et de telle manière, et l’on s’y baigne de telle et de telle façon, et l’on y éprouve telles et telles délices, car l’on y fait telles et telles choses ! » Et il raconta par le détail les qualités, les avantages et les plaisirs d’un hammam bien compris. Puis il ajouta : « Mais ma langue deviendrait plutôt poilue avant qu’elle te donnât une idée exacte d’un hammam et de ses joies. Il faut expérimenter pour comprendre ! Et ta ville ne sera une ville vraiment parfaite que le jour où elle aura un hammam ! »

En entendant ces paroles d’Abou-Sir, le roi se dilata d’aise et s’épanouit et s’écria : « Sois le bienvenu dans ma ville, ô fils des gens de bien…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA QUATRE CENT QUATRE-VINGT-QUINZIÈME NUIT

Elle dit :

… le roi se dilata d’aise et s’épanouit et s’écria : « Sois le bienvenu dans ma ville, ô fils des gens de bien ! » Et il le revêtit de ses propres mains d’une robe d’honneur qui n’avait pas sa pareille, et lui dit :