chant plus où se mettre, pour passer la nuit, s’étendit de tout son long sur le coffre, et se mit ainsi à réfléchir sur ce qui lui était arrivé dans la journée. Et soudain il se demanda : « Mais, au fait ! qu’est-ce que j’attends pour ouvrir le coffre et en voir le contenu ? » Et il sauta sur ses deux pieds et travailla des mains tant qu’il put pour essayer de l’ouvrir, mais en vain. Et il se dit : « Qu’est-il donc arrivé à ma raison, pour que je me sois ainsi décidé à acheter ce coffre que je ne puis même pas arriver à ouvrir ! » Et il essaya encore d’en casser le cadenas et de faire sauter la serrure, mais sans davantage réussir ! Alors il se dit : « Attendons à demain, pour mieux voir comment nous y prendre ! » Et il s’étendit de nouveau tout de son long sur la caisse, et ne tarda pas à s’endormir tout de son ronflement !
Or, comme il était là depuis une heure de temps, il se réveilla soudain, en sursautant d’effroi, et se tapa la tête contre le plafond de son logement ! Il venait, en effet, de sentir quelque chose se mouvoir à l’intérieur du coffre. Et, du coup, le sommeil s’envola de sa tête avec sa raison, et il s’écria : « Il y a sans aucun doute des genn là-dedans ! Louanges à Allah qui m’a inspiré, en me faisant ne pas ouvrir le couvercle ! Car si je l’avais ouvert, ils seraient sortis sur moi au milieu de l’obscurité, et qui sait ce qu’ils m’auraient fait ! Certes ! je n’en aurais pas éprouvé grand bien, en tout cas ! » Mais, à l’instant même où il formulait de la sorte sa pensée de terreur, le bruit redoubla à l’intérieur du coffre, et jusqu’à ses oreilles parvint comme une sorte de gémissement. Alors Khalife, à la limite de l’épou-