ne m’a bousculé en rien. Mais, cette nuit, j’ai senti qu’elle se levait, et, voyant son visage enflammé, j’ai feint de dormir, et je l’ai vue s’occuper d’une chose qui me fait tout craindre d’elle ! C’est pourquoi, ô mon vénérable oncle, je viens te consulter. » Et il lui raconta l’opération nocturne de la magicienne…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA CINQ CENT QUARANTE-SEPTIÈME NUIT
Elle dit :
… Et il lui raconta l’opération nocturne de la magicienne.
En entendant ces paroles, le cheikh Abderrahmân entra dans une grande colère, et s’écria : « Ah ! la maudite ! la perfide ! la parjure qui ne veut pas tenir son serment ! Rien ne la corrigera donc de sa mauvaise magie ! » Puis il ajouta : « Il est temps que je mette un terme à ses maléfices ! » Et il alla à une armoire, en tira une galette de tous points semblable à celle confectionnée par la magicienne, l’enveloppa dans un mouchoir et la remit à Sourire-de-Lune en lui disant : « Avec cette galette que je te donne, le mal qu’elle veut te faire va retomber sur elle. En effet, c’est au moyen de galettes confectionnées par elle et qu’elle donne à manger, au bout de