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les mille nuits et une nuit

égale impertinence ! » Et Saleh répondit : « J’écoute et j’obéis ! »

Il se leva alors et prit avec lui deux grands sacs remplis de cadeaux de valeur destinés au roi Salamandre ; et il chargea ces deux sacs sur le dos de deux esclaves, et prit avec eux la route marine qui conduisait au palais du roi Salamandre…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT TRENTE-NEUVIÈME NUIT

Elle dit :

… et prit avec eux la route marine qui conduisait au palais du roi Salamandre.

En arrivant au palais, le prince Saleh demanda la permission d’entrer parler au roi : et on la lui accorda. Et il entra dans la salle où se tenait, assis sur un trône d’émeraude et d’hyacinthe, le roi Salamandre le marin. Et Saleh lui fit ses souhaits de paix de la manière la plus choisie, et déposa à ses pieds les deux grands sacs, remplis de magnifiques cadeaux, que portaient les esclaves sur leur dos. Et le roi, à cette vue, rendit à Saleh ses souhaits de paix, l’invita à s’asseoir et lui dit : « Sois le bienvenu, prince Saleh ! Il y a longtemps que je ne t’ai vu, et j’en suis assez attristé ! Mais hâte-toi de me deman-