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histoire de fleur-de-grenade…
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nacre et de métaux précieux, et sont pourvus de sièges et de trônes en pierreries, et nos chevaux marins sont si beaux que nul roi de la terre ne possède les pareils ! Mais je ne veux pas, ô roi, t’entretenir plus longtemps des pays marins, car je me réserve, dans le courant de notre vie qui sera longue, si Allah veut, de te parler d’une infinité d’autres détails qui achèveront de te mettre au courant de cette question qui t’intéresse. Pour le moment, je me hâte d’arriver à une chose beaucoup plus pressante et qui te touche plus directement. Je veux parler des couches de femmes. Sache, en effet, ô mon maître, que les couches des femmes de mer sont absolument différentes des couches des femmes de terre ! Or, comme le moment de mes couches est tout proche, je crains fort que les sages-femmes de ton pays ne m’accouchent de travers ! Je te prie donc de me permettre de faire venir chez moi ma mère Sauterelle et mon frère Saleh et mes autres parents ; et je me réconcilierai avec eux ; et mes cousines, aidées par ma mère, veilleront à la sûreté de mes couches et prendront soin du nouveau-né, héritier de ton trône…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT TRENTE-UNIÈME NUIT

Elle dit :